Sénégazelle. Le départ. On vole.

Publié le par CaroB

Sénégazelle. Le départ. On vole.

Samedi 11 février. Jour J. On l'a tant attendu, tant préparé. 

Cette dernière semaine, on a acheté nos médicaments, nos compeed en prévision d'inévitables ampoules et notre crème solaire. Julie nous a concocté notre shampooing, notre huile de massage .Et, surtout, nous avons empaqueté les cahiers, les trousses et les crayons. Nous avons pesé nos sacs pour ne pas dépasser les 23 kilos autorisés. La joie et l'excitation étaient déjà palpables. On s'est envoyé mille messages pour se rappeler de ne pas oublier notre traitement anti palu, notre anti moustique, notre passeport...on s'est déjà transformé en mères les unes pour les autres.

Et on a pris la voiture. On a échangé les premiers selfies de départ, chacune dans notre covoiturage respectif. Les sourires étaient déjà radieux et sans vous spoiler la suite, ces sourires ne se délogeront pas durant 1 semaine, hormis pour laisser couler les nombreuses larmes d'émotion qui nous submergeront. 

On se retrouve toutes les 7 à Orly, à la fois heureuses, excitées et dans une attente  de cet inconnu dont nous rêvons depuis plusieurs mois. Le coeur un peu serré aussi de laisser les enfants qui nous quittent assez vite: les papas parfaits ayant compris que les pleurs de séparation ne devaient pas venir enrayer le début de cette si belle aventure. 

On reconnaît de loin les autres gazelles: toutes en basket, toutes chargées de deux grosses valises. On échange des sourires encore un peu intimidés. 

Dans l'avion nous faisons connaissance avec Béa qui deviendra l'un des boute en train mémorable de notre groupe. On discute également avec Bianca, sexagénaire incroyable, jeune mariée, pleine de peps et championne du monde d'haltérophilie. 

Le trajet jusque Casablanca se passe sans encombre: certaines regardent un film, d'autres, comme moi, observent la progression du vol sur leur écran, lisant et relisant ces noms de villes qui font rêver. 

On arrive à Casablanca. Première étape. première halte

Charlotte a le chat noir. Elle prend la mauvaise file pour le contrôle policier et réalise un peu plus tard qu'elle a perdu sa carte d'embarquement. Elle doit refaire toute la file d'attente. Elle nous amuse déjà et nous redonne un peu d'énergie au moment où la fatigue se fait sentir.  Première mésaventure de Charlotte. Retenez la bien; il y en aura d'autres. Une fois sur place, on évitera même sournoisement de montrer dans la même pirogue qu'elle ou sur la même charrette afin que la guigne ne s'abatte pas sur nous.

Durant cette escale , nous retrouvons les 5 filles des Pyramides. J'en reparlerai  tant elles gagnent à être connues. La première que j'admire est Mélaine qui participe à la sénégazelle bien qu'elle ait appris quelques semaines plus tôt qu'elle était enceinte et qu'elle ne pouvait donc courir . Je sais que je n'aurais pas eu son courage, que les mille craintes qui m'auraient assailli auraient eu raison de ce projet. Pas elle, elle ne courra pas, certes,mais elle participera à toutes les épreuves en marchant et , de fait, son dynamisme et son énergie ont été incroyables. 

Les premières discussions de filles naissent dans cet aéroport empli de gazelles: on papote épilation, les  problèmes des brunes, les soucis des rousses. On découvre les tatouages de certaines et je bave d'envie devant celui de Sandrine. 

On rencontre enfin Jean-Michel Ferron, organisateur en chef de la Sénégazelle. discret, un peu à l'écart. Il ne nous fournit pour l'instant que les informations esssentielles sans chercher à nouer davantage contact.On réalisera au fil de l'aventure que cette froideur apparente cache une grande pudeur et une réelle humilité. 

On décolle. Ca y est: dans 3 heures nous serons à Dakar. Le Sénégal se rapproche petit à petit. On mange sans réfléchir notre deuxième plateau repas, Les olives et sauces légèrement épicées laissent présager les saveurs africaines dont nous nous délecterons ensuite. Quelques turbulences sénégalaises sont les prémices de notre atterrisage: je suis ébahie devant mon hublot: me voilà face à Dakar illuminée en pleine nuit. Je la devine grouillante et suffocante. Plus que quelques minutes..

 

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C
Enfin de retour sur ce blog !<br /> On veut la suite ...
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